Choisis un GRAND PARCOURS

Katherine Sirois: le génie créatif

Mon parcours en électronique a commencé à un jeune âge, grâce à mes parents, j’ai découvert le monde des sciences et technologies en visitant compétitions scientifiques et musées des sciences partout à travers le monde. Dès qu’il y avait quelque chose à réparer à la maison, j’étais la première qui se portait volontaire pour aider. Pas de poupées pour moi! Je préférais construire des fusées, des circuits, ou faire des expériences dans le sous-sol. Être exposée à toute cette créativité scientifique m’a transmis une flamme et une passion pour l’innovation et le développement technologique qui ne s’est toujours pas éteinte 20 années plus tard (j’ai 24 ans!). J’ai toujours été curieuse de comprendre le fonctionnement de tout ce qui m’entourait, mais pour moi les Expo-Sciences ont été l’élément déclencheur dans mon parcours. Au total, j’ai participé à 12 compétitions en 4 ans avec un projet différent chaque année.

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Mes premières vraies créations avaient une visée plutôt écologique : des prototypes de voitures solaires suivis d’une maison intelligente qui contrôle les lumières et les stores en fonction du mouvement des occupants et de l’ensoleillement. Par la suite, j’observais les besoins des humains autour de moi et j’imaginais comment des solutions techno pouvaient y répondre. Après le décès de ma grande-tante qui a chuté seule à la maison, j’ai décidé que je devais faire quelque chose. J’ai donc appris à programmer un microcontrôleur et j’ai créé un détecteur de chute sans fil qui envoie un courriel ou un message texte à la personne ressource désignée. Pour mon projet suivant, j’ai créé un système de détection de la fibrillation auriculaire, l’arythmie cardiaque la plus répandue au pays, qui peut causer des incidents cardiovasculaires, mais qui est surprenamment difficile à diagnostiquer. Et finalement, mon dernier projet était le Neuro-Chapeau, une casquette qui analyse, en temps réel, les ondes du cerveau d’un conducteur afin de déterminer s’il est en train de s’endormir au volant. Intégrant un EEG (électroencéphalographe) et de l’IA, cette casquette avertit le conducteur dès les premiers signes de sommeil au volant détectés par l’analyse de l’activité cérébrale, AVANT que la baisse d’attention ne devienne dangereuse. Après tout, le sommeil au volant est la quatrième cause de décès sur les routes aux Québec.

Katherine Sirois


Pour moi ça a toujours été clair que je voulais aller en génie. Par contre, ce n’était pas suffisant de juste apprendre le côté technique. Je voulais savoir comment créer des nouvelles technologies, oui, mais aussi comment les rendre disponibles aux usagers, comment prendre toutes ses idées que j’avais et un jour les transformer en solutions qui vont faire du bien dans la société. Alors c’est à McGill que j’ai passé mes quatre années de baccalauréat en génie informatique, avec une mineure en entrepreneuriat technologique, d’où j’ai gradué au printemps 2021.


Tout au long de mes années à l’université, j’ai continué à développer des projets bénéfiques à la société. J’ai créé un système qui rappelle aux personnes âgées atteintes de démence de manger, j’ai créé des bancs d’essai pour des systèmes de contrôle de lumières et, au début de la pandémie, j’ai participé à concevoir un ventilateur à faible coût pour les pays qui n’en avaient pas assez pour soigner les patients hospitalisés.

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Ensuite, en 2018, à l’aide de Prompt, j’ai pu démarrer le camp Découverte Techno. C’est un camp où des jeunes de 10 à 16 ans peuvent apprendre les bases de l’électronique et la programmation à l’aide d’un projet tout en découvrant les divers métiers et environnements qui entourent le domaine de la technologie en visitant des compagnies de la région. J’ai fait cela pour essayer d’allumer la flamme et la passion de l’électronique chez nos jeunes. Ils sont entourés de technologies, mais la majorité ne savent pas comment ça marche.


En voyant l’importance et l’abondance des systèmes intégrés dans la société d’aujourd’hui, allié avec ma passion de l’électronique et de la programmation et mon désir de continuer à créer des solutions innovantes aux problèmes auxquels nous faisons face, j’ai décidé de poursuivre mes études après le bac avec une maîtrise en systèmes embarqués. Plus spécifiquement le European Masters in Embedded Computing Systems. Cette maîtrise est répartie entre quatre universités d’Europe. Les étudiants doivent en choisir deux des quatre établissements où ils vont poursuivre une année de leur maîtrise. Chaque université est spécialisée dans un des sous-domaines des systèmes embarqués. Cela permet aux étudiants d’acquérir une expertise spécialisée avec une compréhension globale du système en entier. Un programme d’étude dans diverses universités de différents pays permet de mieux comprendre les différences culturelles des pays et d’approfondir l’ouverture d’esprit des étudiants. Ces qualités sont très importantes pour éviter les biais culturels.

NTNU


n 2021/2022, j’ai choisi le NTNU, l’Université des Sciences et Technologies de la Norvège, suivie de TU Kaiserslautern, l’Université technologique de Kaiserslautern en Allemagne pour l’année 2022/2023.